Après le succès du premier opus et l’accueil plus mitigé du second, le réalisateur hong-kongais Tsui Hark revient avec son célèbre détective Dee dans La Légende des Rois Célestes. Très attendu par les amateurs de cinéma chinois et d’ores et déjà qualifiés de blockbuster par la presse, on est allé à son avant première sans trop d’attentes et pourtant la déception a été au rendez-vous.
Suite chronologique du deuxième volet de la saga, il aura fallu 5 ans d’absence à Tsui Hark pour revenir explorer la jeunesse du célèbre Détective Dee. Une vague de crimes perpétués par des guerriers masqués sème une nouvelle fois le chaos dans l’Empire. Aidé par ses fidèles compagnons Dee se lance sur les traces de ces mystérieux criminels. Magie et complots se mêlent et le temps est alors compté pour le détective pour résoudre cette nouvelle enquête. Tsui Hark plonge une nouvelle fois le spectateur dans un récit fantastique aux racines ancrées dans l’histoire et la tradition chinoise. Plongé dans la dynastie Tang et son emblématique impératrice Wu, l’incontournable Détective Dee nous entraîne dans une enquête au cœur des coulisses urbaines de la dynastie, loin du faste des palais.
Voilà pour l’histoire sans spoilers. A vrai dire même en voulant vous spoiler le film pas sûr de pouvoir le faire tellement l’intrigue se brouille et s’embrouille au fur et à mesure. On peut dire que le génie de La Légende des Rois Célestes est de noyer l’intrigue dans une autre intrigue à laquelle s’ajoutera une nouvelle intrigue. Bon on exagère peut être un peu mais c’est vraiment le sentiment qu’on a à l’issue de ces plus de 2 heures de films. Quant à la 3D c’est le meilleur moyen qu’à trouvé Tsui Hark pour se tirer une balle dans le pied. Moins catastrophique que dans La Légende du Dragon des Mers elle n’aboutit toutefois qu’à une course à l’effet. Pas si spécial que ça car déjà vu et revu dans les gros blockbusters de ces dernières années. Misant sur l’esthétique le réalisateur est passé à côté du potentiel de ces personnages dont le charisme est resté au placard. Le seul point positif du film, qui ne sauve pourtant pas les meubles, est de continuer de faire vivre le cinéma de kung-fu avec ses combats calibrés au millimètre, sa mise en scène chorégraphiée avec soin et ses effets spéciaux à gogo. Pour le reste on repassera.