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Je profite de mon humeur joviale, facilitée par les ponts du mois de mai, pour vous faire partager ma dernière découverte, dénichée dans les recoins des étagères du Boulinier (note : le Boulinier, boutique de livres d’occasion est LA super adresse où je vais pour alimenter ma bibliothèque personnelle à Paris) : Itinéraire d’enfance, de Dương Thu Hương.

Pour être parfaitement franche, je ne connaissais pas vraiment Dương Thu Hương. Et pourtant, l’auteur fait partie des figures vietnamiennes de référence en France, à la fois pour ses œuvres littéraires (chevalier des arts et des lettres, elle a divers prix ses romans) et pour son engagement politique en faveur des droits de l’hommes et ses critiques face aux décisions politiques, engendrant notamment son expulsion du parti communiste, un emprisonnement sans procès, et une interdiction de ses livres au Vietnam.

Mais concentrons nous maintenant sur ce roman ! Itinéraire d’enfance ressemble à un conte vietnamien. Premier livre de Duong Thu Hong à avoir été publié, à une époque où l’auteur était alors chérie et mise en avant par le parti communiste, le roman relate les péripéties de deux petites filles, Bê, douze ans et sa meilleure amie, Loan. Après avoir  été témoin d’attitudes déplacées d’un professeur face à une de ses camarades, Bê décide de témoigner contre lui. Mais elle est désavouée et se voit exclue de son école. Envahie d’un sentiment complet d’injustice, se retrouvant soudain devant des journées vides, la jeune fille décide, accompagnée de Loan, de retrouver son père, soldat, en garnison à la frontière nord du pays. S’ensuit alors un long voyage alors, rempli de rencontres et d’aventures, au milieu d’un Vietnam dans les années 50 coupé entre le pays des plaines et des montagnes.

Petit roman d’apprentissage, ce livre se lit d’une traite ! On apprécie le dépaysement, envahi d’arbres et d’îles et de fleurs, on aime les senteurs exotiques et on aime enfin voir grandir les deux petites filles. Certes, le roman possède les défauts de ses qualités : l’écriture est parfois simple (voire trop simple ?) et les émotions sont parfois assez binaires. Mais cette simplicité permet de mieux refléter l’innocence de l’enfance, assimilant presque le roman à un conte, et permet de retrouver la saveur des bons sentiments, des espoirs et des déceptions de l’âge tendre. Le livre fera le bonheur des petits mais même chez les grands, comme je le disais, il se lit d’une traite. A découvrir.

 

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