Shamisen : les cordes du bonheur

Il n’y a que sur l’archipel japonais coincé entre la mère chinoise et le frère ami étatsunien que tradition  et modernité entrent en collision. Du choc apparaissent des trésor créatifs que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Démonstration sonore autour de la renaissance du shamisen.
 shamisen
Présentation de l’instrument. C’est un luth à trois cordes arrivé de Chine au Japon XVIè siècle. A la différence des instrument à cordes d’Occident, il faut pincer les cordes avec un plectre d’ivoire ce qui le rapproche de la guitare. L’instrument a fasciné dès son arrivée dans le sud de l’île : trois cordes, une variété de son qui ont contribué à lui donner son nom « shamisen » les trois cordes parfumées. Dans le folklore japonais, l’instrument est très vite associé aux geishas dont les plus douées le maîtrisaient admirablement comme dans cette séquence de zatoichi de Kitano.
Très récemment l’instrument qui était toujours resté populaire a été repris par des groupes modernes dans des orchestration très énergique. Son succès dépasse même le cadre de larchipel. Des musiciens occidentaux s’en emparent pour livre des orchestrations audacieuses telles celles de Kyle Abbott et de son groupe Monsters of shamisen.  Quelques exemples :
  • Les Yoshida Brothers : 2 artistes pratiquant le shamisen depuis leur 5 ans. Partis des orchestrations traditionnelles, ils ont créé leurs propres oeuvres pop, rock. Succès phénoménal, de multiples prix. Un exemple : le titre rising.

 

  • Rin : est un groupe composé de trois femmes, Mana, Tomoca et Chie diplômées toutes de la Tokyo National University of Fine Arts and Music (prestigieuse école qui forme de nombreux compositeurs et artistes). Elles fondent en 2003 leur groupe mixant instrument traditionnels et musique moderne. Dernier morceau en date : samourai heart leur rencontre avec AAA un boys band en vogue, épatant.

 

  • Keisho Ono : encore un surdoué du shamisen, devenu à 12 ans un maître de l’instrument. Voici un exemple : son set à la Japan expo 2011

 

  • Hiromitsu Agatsuma. Talent encore précoce (6 ans), primé dès l’adolescence, il se lance dans l’expérimentation sonore de son instrument multipliant les réorchestrations et les rencontres. Ici un des mes morceaux préférés : shamisen, tambours japonais et instruments modernes.

Et pour le plus pur plaisir de l’écoute un groupe expérimental Monsters of the shamisen multipliant les shamisen battle et les mélange de genre, rap, métal, rock.

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