Il arrêta sa voiture devant une des nombreuses maison-fabriques, closes de murs, formant le village de la céramique de Bát Tràng. C’est dans cette maison, dans cette famille, qu’il avait travaillé pendant plusieurs années, à décorer des créations avant la cuisson, car en bon lettré, Thiệp manie avec aise le pinceau. Détail pittoresque, le portail d’entrée de la maison était orné d’une brochette de dinosaures en terre cuite : Céramic Park !

Sur certains murs du village s’alignaient de galettes de tourbe noire, façonnées à la main, séchant au soleil. Du combustible pour les fours. Des fagots de bois d’allumage séchaient au soleil. Il se dégageait de ce village une ambiance industrieuse de coron. On sentait que tout y était orienté vers le travail. Je crois que depuis, le village est devenu plus touristique, mais en 1995, il était encore un entassement de hangars et de cheminées.

Quelques années plus tard, j’ai peint les fours à poterie de Bát Tràng pour une grande double-page parue dans un de mes albums jeunesse publiés chez Gautier-Languereau, Portée par le vent (texte de Soyung Pak, 2003). Sur cette illustration à la gouache, on aperçoit un bonhomme poussant un vélo chargé de poteries qu’il espère vendre à Hanoi.

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