Le chef de la famille, le patron du four, nous accueillit, son petit garçon dans les bras. Nous bûmes le traditionnel thé vert très amer dans le salon de la famille d’accueil de Thiệp. La déco était kitsch et l’hospitalité réelle.
Après les présentations, nous sommes passés à l’atelier. Plusieurs employés travaillaient avec une admirable concentration, sans se laisser distraire par notre venue. L’atelier était spacieux. Une ouverture ronde à la chinoise perçait l’un de ses murs. Thiệp se mit aussitôt à peindre sur une assiette un potier modelant une pièce au tour. Le jeune potier travaillait, imperturbable.
Me voyant désœuvré, Thiệp m’invita à décorer un pot de fleur blanc en forme de vase, qui était prêt pour la cuisson. On me donna une pâte liquide d’un gris pâle, à peine visible une fois appliquée au pinceau sur le pot. Pas facile de couvrir toute la surface du pot de cet émail en poudre, liquide gris clair, à peine discernable, qui devient bleu indigo à la cuisson !
[…] Thiệp, le passeur. – Les cahiers — À lire sur lescahiersdunem.fr/thiep-le-passeur/ […]
[…] Marcelino Truong, « Thiêp, le passeur », Les Cahiers du Nem, 19/09/2020. URL : http://lescahiersdunem.fr/thiep-le-passeur/ […]