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Nous avions relayé sur ce site il y a quelque tempsl’action caritative  du  Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine( F.a.A.O.D ) Cette association créé par un groupe de bénévoles français à pour vocation de soutenir les victimes vietnamiennes  du tristement célèbre défoliant américain épandu durant la guerre du vietnam.

Les bénévoles de la Faood se sont  rendus au vietnam l’été dernier afin de mesurer l’impact de leurs actions  sur le terrain. Nous reproduisons  avec l’aimable autorisation de leurs auteurs des extraits du  compte rendu de cette mission d’évaluation.

Au-delà du rapport d’audit  d’un projet humanitaire, le récit des bénévoles de la Faood est  une réflexion  édifiante sur les nouveaux enjeux phyto sanitaires au vietnam et notamment sur le retour dans ce pays de Monsanto  , un des industriels impliqués dans la fabrication de l’agent Orange .   Ce rapport dresse aussi par le témoignage remarquable –dénué de toute arrière pensée politicienne selon son auteure- de la secrétaire générale  de l’association Tran Thi Hien ,un état des lieux poignant  des contradictions et des tensions sociales qui semblent habiter  la société vietnamienne aujourd’hui.

Entre politique agricole désastreuse et aide aux victimes de l’Agent Orange :

« Un peu plus de 50 ans après les premiers épandages d’Agent Orange/Dioxine (une création Monsanto) par l’armée américaine et leur cortège d’abominations dont sont encore victimes d’anciens combattants — tant vietnamiens, qu’américains ou leurs alliés —, et des enfants qui naissent aujourd’hui jusque dans les troisième et bientôt quatrième générations, le Vietnam ouvre en grand ses portes aux OGM et… remercie Monsanto pour son aide au développement de l’agriculture !

Quand on sait que la principale qualité des OGM, dont les paysans doivent de surcroît acheter les graines chaque année, est, pour les multinationales agro-chimiquesalimentaires qui les brevètent et les commercialisent, de favoriser encore et toujours la vente de pesticides qui connaissent déjà au Vietnam une montée en puissance inquiétante depuis les années 1990, on est obligé de constater « la force de persuasion » de multinationales capables de se faire offrir sur un plateau l’avenir de l’agriculture et de la santé de tout un pays tandis que les insectes et les mauvaises herbes devenant résistants aux poisons censés les éradiquer obligent à une augmentation de la fréquence et de la violence des traitements.

 Le Vietnam est malheureusement la vitrine historique des monstruosités sanitaires, génétiques et écologiques engendrées par l’utilisation à grande échelle de l’Agent Orange de 1961 à 1971 pendant la guerre.  L’Agent Orange est un herbicide « militaire », une arme de destruction massive responsable de génocide et d’écocide. Ses déclinaisons « civiles » se font remarquer depuis quelques années en Inde et en Argentine, en particulier, en produisant les mêmes effets que l’original sur la santé des populations (paysans, travailleurs agricoles et leurs familles, riverains et consommateurs des fruits et légumes ainsi (mal)traités…) et sur l’environnement… »

La suite : https://db.tt/Mcl9Y48k

Vietnam 40 ans après la victoire contre les américains Impressions de voyage

« Pierric a rédigé fin septembre un compte-rendu de voyage lié à nos actions en faveur des victimes de l’Agent Orange à Thanh Hoa qu’il a publié sur le site du FaAOD — www.faaod.fr — et sur les pages des réseaux sociaux qu’il abonde. Je tenais, de mon côté, à partager un ressenti un peu différent, tant avec mes amis « proches » du Vietnam qu’avec tous ceux qui envisagent d’aller un jour visiter mon pays natal.  Je voudrais leur dire que malgré le bonheur de fouler la terre de mes ancêtres, j’ai souffert de constater un sentiment d’injustice  affectant de plus en plus profondément tous ceux que nous avons rencontrés. Je comprends que la politique du pays est subie et souvent sujette à caution, qu’elle ne semble plus être en phase avec les aspirations du peuple, qu’elle reste floue, et que, malgré l’émergence d’une classe moyenne, les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

J’ai ressenti, plus particulièrement cette année, un mécontentement généralisé à tous lesniveaux de la société. C’est le cas, pour commencer, des anciens combattants qui ont risqué leur vie contre l’armée américaine, qui n’en sont pas toujours revenus indemnes et qui n’oublient pas le sacrifice de leurs camarades, les victimes civiles, la destruction de leur environnement et la perte de leurs maigres biens. Quarante ans après la fin de la guerre, ils ne reconnaissent, ni les visions de l’oncle Ho,ni l’engagement et les promesses du parti qui les a façonnés. Comme s’ils pensaient : « tout ça pour ça »… »

La suite : https://db.tt/2xi3z1Ti

En savoir plus  sur la Faaod

Imaginée et parrainée par le « Groupe de l’Euro Symbolique », l’association agit dans l’intérêt général, sans but lucratif, pour alerter l’opinion contre la fabrication et l’usage civil ou militaire de produits chimiquetoxiques pour la nature et le génome humain. Aujourd’hui, l’usage militaire des armes chimiques prohibées (Protocole de Genève 8/2/1928), tel que les épandages d’Agent Orange/Dioxine au Viêt Nam par l’aviation américaine, reste impuni et ses conséquences jamais réparées…

site internet : http://www.faaod.fr/

 Mme Thi-Hien Tran est l’auteure du roman « Itinéraire d’une vietnamienne »

Itinéraire d’une vietnamienne – L’étudiante insoumise

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Resumé

Thi-Hien est née dans un petit village du Nord Vietnam où elle partage sa vie entre l’école et le travail dans les champs. Sous les bombardements américains en 1972, la jeune fille, brillante bachelière de 17 ans, est sélectionnée pour partir étudier en Pologne, république socialiste et modèle de réussite. Fiers et admiratifs que l’une des leurs ait été ainsi « élue » par les autorités, sa famille et les habitants de son village vont alors attendre son retour avec impatience pour qu’elle les aide à reconstruire le pays après la guerre. En Pologne, Thi-Hien verra son destin changer d’orientation. En 1981, lasse de la clandestinité, elle part en France, laissant derrière elle son mari et sa fille. Elle y découvre la liberté et un système politique nouveau, mais aussi la mesquinerie et la bassesse de ceux qui ne manqueront pas d’exploiter sa situation précaire. Il lui faudra traverser de nouvelles épreuves, et attendre une longue année avant que les siens puissent la rejoindre.

Thi Hien Tran nous livre ici le témoignage émouvant d’une femme, rebelle et insoumise, éprise de liberté et qui, toute sa vie, aura essayé de vivre son propre destin, non pas celui que le système communiste, qu’elle n’a cependant jamais renié, avait choisi pour elle.

Loin d’avoir réalisé son rêve de jeune fille, Thi-Hien Tran n’a jamais cessé de se battre et a surmonté de terribles épreuves. Rongée par la honte d’avoir « trahi » ses proches pour décider seule de son avenir, elle n’est retournée au Vietnam que 19 ans plus tard.

source: http://jepubliemonlivre.chapitre.com/temoignages/2349-itineraire-d-une-vietnamienne-l-etudiante-insoumise-thi-hien-tran-9791029001802.html

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