Le Festival du Film Hongkongais de Paris (FFHKP), organisé par l’association CUBE, fera son grand retour du 7 au 16 novembre 2025 pour une 4ᵉ édition. Cette année, l’événement phare du cinéma hongkongais s’étend sur deux lieux de projection : le Saint-André des Arts (6ᵉ arrondissement) et le Club de l’Étoile (17ᵉ arrondissement). Les Cahiers du Nem sont média partenaire du festival et couvriront son actualité.
Pour cette édition, le festival présente 16 films hongkongais — 7 longs-métrages récents, 3 courts métrages, 4 rétrospectives (dont 3 premières à Paris) et 2 avant-premières françaises — réunis sous le thème de « l’Ancrage ».
La billetterie est disponible ici et le site officiel du festival là.
Qu’est-ce que signifie être Hongkongais aujourd’hui ?
Pour faire vivre ce thème de l’ancrage, le FFHKP proposera au spectateur de à revisiter l’histoire de Hong Kong et à réfléchir à ce que signifie être Hongkongais, en particulier à l’aune de la nouvelle vague d’émigration actuelle.
Depuis plus d’un siècle, Hong Kong vit au rythme des migrations. Des arrivées massives venues de Chine entre les années 1940 et 1970 aux vagues de départs des années 1990, puis des années 2020, la ville n’a cessé de se transformer. À chaque époque, les mêmes défis se posent : survivre, s’intégrer, se reconstruire.
Le programme spécial du festival « Voix de la Diaspora » s’inscrit pleinement dans cette réflexion sur l’identité et la mémoire collective. La carte blanche de Law Kar et Donna Ong nous replonge dans le vieux Hong Kong, à travers ses paysages, ses tensions sociales et ses contradictions à l’époque coloniale.
Le film de clôture, Vital Signs, résonne avec les départs contemporains, tandis que Fight For Tomorrow interroge le désarroi hérité d’un passé glorieux. Avec The Way We Talk, c’est la cohabitation avec les différences — notamment le handicap — qui est mise en question.
Les films présentés en avant-première La Dernière Valse de CHAN Mou-Yin Anselm et Time Still Turns the Page de Nick CHEUK prolongent cette réflexion, en explorant les tensions entre liens familiaux et conventions sociales. Enfin, derrière les apparences légères d’une comédie romantique centrée sur une escroquerie, le film d’ouverture, Love Lies, questionne ce qui fonde une relation authentique — et là où nos sentiments, comme notre appartenance, peuvent véritablement s’ancrer.
Focus Sean Lau
Cette année, le FFHKP consacre un focus à Sean LAU Ching-wan, figure majeure du cinéma hongkongais, quatre fois lauréat du Meilleur acteur aux Hong Kong Film Awards.
Deux projections phares composent ce portrait : Papa de Philip YUNG, drame intime sur la culpabilité et le lien familial, et The Victim e Ringo LAM, thriller psychologique de 1999.
Le focus sera accompagné d’une discussion critique autour du travail de Sean Lau, et Papa donnera lieu à une rencontre en ligne avec le réalisateur Philip Yung à l’issue de la séance.